Un voulé chez Bacar...
A Mayotte, la solitude n'existe pas. Ou alors, il faut vraiment faire un gros effort. Où que vous alliez, il y a toujours une rencontre à faire : quelqu'un qui va au champ ou qui en revient, un groupe de femmes ou de jeunes filles qui reviennent de la lessive avec leur fardeau sur la tête... ou tout simplement quelqu'un dont on ne sait ni d'où il vient, ni où il va. D'ailleurs, le sait-il lui-même?
A Mayotte, nous ne sommes jamais seuls. Nous nous sommes rapidement fait pleins d'amis.
Quelques semaines après notre arrivée, la famille Bacar nous a offert l'hospitalité, pour un voulé.
Leur maison se situe dans la brousse pour y aller il faut vraiment connaitre, plus de route une piste qui se ressert, puis un village de banga sans route ni direction. Il faut alors demander son chemin, pas de souci, la famille Bacar est connue ici !
Une fois arrivé, au milieu de nulle part, la maison est immense, et pour cause , 5 garçons...
Une grande varangue (sorte de grande terrasse couverte, dont toutes les maisons sont dotées ici) et un grand terrain pour faire la fête.
La maman accueil ses convives devant la varangue
Le voulé est un art Mahorais à part entier... Il ne s'improvise pas ! Car il faut trouver la plage, ou le terrain en brousse (campagne) ne pas oublier de quoi nourrir les convives, amener un peu de son, quelques sujets de conversations, un ballon... Et le décor est planté pour une journée conviviale... C'est donc un grand pique-nique !
Le voulé est traditionnellement un repas à base de poulet, de bananes et manioc frit.
Quelle souplesse n'est-ce pas ?
Le poulet et le manioc et bananes Plantin sont assaisonnés puis frits dans l'huile.
On appelle ces morceaux de poulet le "mabawa", il s'agit en fait de l'aile.
Voici Bacar à l'oeuvre ...
Chacun est invité à mettre la main à la pâte !
Miam, miam, c'est vraiment délicieux !
Un voulé sans musique , ici, n'est pas un vrai voulé !
Heureusement , la famille Bacar est une famille de musiciens.
Philippe Saint-Julien avec un fils Bacar..."No...Woman no cry..."
Ils s'éclatent du plus grand au plus petit... N'est ce pas Noam ?
Sans oublier la danse , inévitable !
Cela permet aussi de faire connaissance avec d'autres familles mahoraises
Et pour les enfants de jouer dans la grand terrain
D'autres voulé à venir...Miam, miam !